Ludwig
Ma seule création en Raku la voici, je l'ai baptisé Ludwig..
Ludwig, c'est le prénom qui m'est venu à l'esprit. Simplement
parce que pour moi , cette tête qui était née sous mes doigts
ne pouvait être que celle d'un musicien...Beethoven n'a aucune
ressemblance avec ma sculpture...c'est ainsi n'y voyez aucune
autre explication.
C'est magique la sculpture, vous coupez une tranche d'argile,
vous la "maltraitez" pendant un long moment pour faire sortir
les bulles d'air, et puis vous malaxez,vous enlevez des morceaux,
vous donnez des formes, sans savoir au final ce que vous allez
finalement réaliser, ça c'est génial !.
Une fois que la sculpture prend une allure définitive, il faut
peaufiner les détails, reprendre par endroits, lisser, etc...
penser à enlever le plus possible d'argile à l'intérieur et
faire des trous pour qu'à la cuisson la terre ne fende pas
( les narines de Ludwig sont grandes, creusées, sa bouche,
les orifices des oreilles, le dessous du cou sont évidés ).
C'est surprenant de laisser passer dans ses mains cette
énergie insoupconnée, de laisser vivre sa créativité, venir
l'inspiration, en plus c'est tellement bon pour soi!!
Une première cuisson intervient, puis une seconde à 1000°
seulement avant il faut passer un mélange eau et poudre
dosé et pesé, au moyen d'un pinceau. Tous les endroits
(exemples les cheveux et les sourcils de Ludwig) ne sont
pas recouverts. A la fin de la seconde cuisson, il faut
prendre de grandes pinces pour sortir une à une les
pièces du four pour les déposer dans un bac et les
recouvrir de sciure, celle-ci se met à flamber immédiatement.
La dernière manipulation est le brossage énergique
sous l'eau, pour enlever toutes les traces noires
qui se glissent partout, dans les rides , et aussi
sur le Raku lui-même, c'est un art passionnant,
enrichissant, complet, difficile .